Carte de la progression du bataillon de Chevillon à Priez et Sommelans
19 juillet : Progression vers Priez.
Le 43ème BCP doit commencer son mouvement avec le masque, l’ennemi ayant littéralement noyé le Rû d’Alland sous les gaz, il enlève Montmanjeon et Priez mais une panique des bataillons américains au centre du dispositif ralentit son avance qui se heurte à une position allemande établie sur la croupe descendant de la cote 184 sur Priez. Malgré de violents bombardements, cramponné au terrain, le 43ème se maintient malgré de nombreuses pertes en tués, blessés et intoxiqués.
Butin : 1 batterie d’artillerie 12 minen 17 mitrailleuses + 100 prisonniers.
A 14h : toutes dispositions sont prises pour recevoir les Boches sur tout le front du Bataillon.
A 19 h : le Cdt Michelin monte une attaque brusquée avec une section de chars.
A 20h : le Bataillon a progressé d’1 km en avant de Priez vers Sommelans, en avance sur ses voisins de droite et de gauche
A 21 h : le Bataillon est arrivé à proximité de Sommelans sous un feu très dur de 150 et de 210 et à travers une grande quantité de gaz. Les Boches ont une artillerie terrible. Une grosse bataille est déclenchée au sud de Sommelans. La lutte est chaude.
A 22 h : fin de la bataille. Le Bataillon arrêté à proximité de Sommelans organise la position conquise, très fatigué après cet effort.
20 juillet : Dès la pointe du jour, le 43ème a commencé le nettoyage de Sommelans. Il doit livrer un combat de rue et s’empare du village maison par maison. Le Bataillon se maintient tout le jour sous des bombardements et des contra-attaques prolongées jusqu’à la nuit. 15 prisonniers et plusieurs mitrailleuses boches retournées.
Le Bataillon se porte en avant de la 47ème D.I. Le Bataillon arrêté par des tirs de mitrailleuses attend la progression de la 47ème D.I. Le 59ème BCP et les Américains sont arrêtés
Marmitage intense sur Sommelans. Le Bataillon est extrêmement fatigué et souffre beaucoup.
Le 21 juillet, dans la chaleur montante de la 9ème heure, le Bataillon, relevé au point du jour, défile lentement puis s’arrête au pied des ruines de St Gengoulph. Il est réduit de moitié, à bout de souffle et de nerfs, fourbu.
Pertes des 20 et 21 juillet :
René BOISSIERE
Né en 1888 à Paris
Louis DELAGLOYE
Né à Boult sur Suippes (Marne) en 1898
Hermand MARTIN
Né à Commenailles (Jura) en 1885
Jean MARTINI
Né à Corte (Corse) en 1896
« Chasseur d’un courage intrépide. Volontaire dans toutes les missions périlleuses, donnant toujours à ses camarades le plus bel exemple. Tombé glorieusement sur la position conquise après avoir fait pendant l’attaque l’admiration de tous. » Croix de Guerre avec Palme
Antoine MORIN
Né à Vauxrenard (Rhône) en 1886
Claude NICOLAS
Né en 1890 à St Julien (Rhône)
» Caporal du plus beau courage. Tué le en entraînant superbement à l’assaut son groupe de combat devant Priez. » Croix de Guerre avec Palme
Alexandre SELONE
Né à Dijon en 1888
« Adjudant modèle accompli d’esprit du devoir et de froide résolution. Attitude admirable le 18 juillet jour de la bataille. Tué le 19 juillet alors qu’une progression audacieuse de la section qu’il entraînait avait determiné l’enlèvement d’un solide point d’appui. « Croix de Guerre avec Palme
Pierre BURET
Né à Semant (Côte d’Or) en 1897
Alfred CARRAY né à Saulieu (Côte d’Or) en 1896
Citation du 4 juin 1917 : « Chasseur d’un calme et d’un courage au dessus de tout éloge attaqué dans un poste d’écoute par une patrouille ennemie, l’a mise en fuite en lui faisant subir des pertes. »
Citation du 31 juillet 1918 : « Brave agent de liaison, belle conduite au cours des combats du 18 et 19 juillet. »
Lucien CHOURLET
Né à Marcq (Yvelines) en 1891
» Agent de liaison, s’est dépensé sans compter les 18, 19 et 20 juillet 1918 en assurant des liaisons périlleuses et fait 4 prisonniers. A été tué pendant l’action. «
Claudius COLLET
Né à Serrières de Briard (Ain) en 1886,
sergent chef de pièce à la compagnie de mitrailleuses
« Sous officier très courageux tombé face à l’ennemi pendant une attaque contre des positions fortement retranchées. »
Louis DUMONT
Né en 1889 à Chevigny en Vallière (Côte d’Or)
« Chasseur aux Grenadiers d’Elite d’un allant et d’un courage admirables. Très belle attitude en toutes circonstances en particulier le 17 avril 1918. Chasseur courageux tombé à l’ennemi pendant l’attaque du 19 juillet 1918. »
Gaston FALLET
Né en 1898 à Nesles la Montagne (Aisne)
François GENTIL
Né en 1884 à Cessy (Ain)
« Très bon chasseur agent de liaison à la compagnie de mitrailleuses tombé face à l’ennemi pendant une attaque contre des positions fortement retranchées. »
Edouard GEROME
Né en 1898 à Lepanges (Vosges)
Theophile JOUANIN
Né en 1890 à Saxi-Bourdon (Nièvre)
Henri LAFON
Né en 1899 à Paris, sergent
» A fait preuve aux cours des derniers combats d’un beau courage et d’un rare sang-froid notamment en allant au devant de nos lignes sous le feu capturer 2 mitrailleuses ennemies. Tué à la tête de sa section en montant à l’assaut d’un village le 20 juillet 1918. »
André MARTIN
Né à Cherigny (Côte d’Or) en 1889
Jean PILORGE
Né à Maltat (Saône et Loire) en 1886
» Bon et brave caporal a donné un exemple constant du devoir en entraînant courageusement ses chasseurs à l’attaque des positions ennemies. »
Paul SUILLEROT né en 1888 à Flavigny (Côte d’Or)
Robert BEAUDELIN
Né en 1896 à Duclair (Seine Maritime)
Joseph MOREAU
Né en 1886 à La Cornainville (Seine Maritime)
Felix CHIARAMONTI
Né en 1888 au Quesnoy (Nord)
blessé le 19 juillet mort des suites de blessures le 23 juillet